samedi 12 mars 2011

Satan, le Maître du monde - 2


Aujourd'hui la suite avec la politique, l'administration et le peuple.
Cela devrait vous rappeler quelque chose.


Page 144-145 : « […] Absanoom, fait un geste discret de la main et annonce
:
- Votre voisin qui sollicite la parole complétera cette dernière notion
forte instructive !

    L’antre du fauteuil résonne en ces termes :

- Notre maxime demeure : « la fermeté, la violence et la fourberie » ! En
politique, la fermeté est la seule gagnante, notamment si elle est sournoise.
Celle-ci doit être une aptitude essentielle des hommes d’Etat, une seconde
nature, en quelque sorte !  
Pour tout gouvernement qui refuse de céder le pouvoir, la violence reste le
fondement, la ruse et la fourberie sont la règle. Ce savoir-faire est
l’unique façon d’agir avec les Humains, conformément à notre idéal. Dès
lors, nous devons corrompre, tromper, trahir et exterminer quand ceci nous
permet d’atteindre notre objectif. Ce sont là, les principes et les bases
d’un gouvernement iblisien ou Gouvib. Il est essentiel, en politique, de
s’accaparer sans état d’âme de l’usufruit d’autrui, pour parvenir à
l’obéissance et au pouvoir !

Nous avons fait en sorte qu’il existe toujours deux pouvoirs politiques. Un
gouvernemental qui sert de vitrine et un autre qui demeure secret. C’est ce
dernier qui est le véritable administrateur !
Qu’un Etat soit républicain ou absolu, celui-ci se sert toujours d’une
législation pour aviser la nation de ses décisions. En conséquence, notre
principal souci a été de créer un courant apte à la modifier, à la voiler
ou à la camoufler. Le remodelage de la législation vers une orientation
libérale habitue les législateurs à y installer tout type d’exigences
nouvelles. Ultérieurement, l'inobservation de ladite législation amène au
relâchement qui signe les prémices du désordre !  
Et c’est là que nous jouerons la scène finale. Nous consoliderons notre
Iblisocratie, déjà puissante, car elle est imperceptible, et de ce fait, bien
entendu irresponsable. En effet, la responsabilité n’incombe qu’à nos
adversaires récalcitrants et soi-disant représentants des peuples qui, de
manière inconsciente, et, évidemment, ignorants tout de notre objectif,
réalisent notre Plan !  
Etant donné que ce sont, en réalité, nos pantins, le seul risque qu’ils
encourent est une mutation dans l’administration ou une suspension temporaire.
Si par malheur pour eux, ils contestent nos directives, nous ne verrons pas
d’autre alternative qu’une sanction capitale : la mort !  
Les gouvernants et les fonctionnaires sont nommés par nous dans le secteur
public, à cause de leur bassesse et de leur ignorance de l’art
gouvernemental. C’est ce type de profil que nous cherchons. Dans notre Prog,
ils seront des pions entre les mains de nos scientifiques, de nos
universitaires, de nos excellents conseillers, de nos spécialistes et
technocrates qui eux, dès leur plus jeune âge, sont orientés par nos soins
afin de conduire les affaires de ce monde, notre monde, le monde d’Iblis !

Nos adeptes sont des hommes et des femmes qui s’instruisent dans nos Ecoles
et Instituts, véritables temples iblisiens où ils acquièrent un savoir
essentiel à nos plans politiques, une connaissance expérimentale de
l’histoire et une observation constructive de chaque fait passé !  
Les Humains ne sont dirigés que par les us et coutumes, par l’habitude, par
les théories et par tout modèle qui révolutionne leur monde que nous leur
préparons. Ils n’exploitent jamais les faits ou les circonstances pourtant
constamment fournies par l’Histoire. Ils ne se préoccupent guère des effets
qui en résultent. Tout cela, parce qu’ils ne lisent jamais entre les lignes,
quand ils daignent lire. Ils gobent tout ce qu’on leur dit, tout ce qu’on
leur montre et tout ce qu’on leur écrit !  
Dès lors, nous n’avons pas à nous inquiéter de leur sort. Ils pensent que
la vie ici-bas n’est que hasard et amusement. Ils ignorent ce que nous savons.
Et ce que nous savons est si lourd de conséquence pour leurs agissements. Si
seulement ils savaient. Laissons-les faire, qu’ils se divertissent, qu’ils
jouissent du peu de ce monde que nous leur accordons. Bien mieux, nous allons
faire en sorte que toute leur existence soit un jeu, une loterie, et ce,
jusqu’à ce que les temps soient accomplis. A ce moment là, il sera trop tard
; et alors que de chagrins et de désespoirs !
Qu’ils vivotent dans d’inextricables, innovantes et éphémères
satisfactions que leur procure la course folle aux richesses et aux biens de ce
monde ! Qu’ils végètent dans les souvenirs des allégresses passées et
d’espoirs incertains. Que de regrets, de soupirs. Que de lamentations et de
déceptions. Chaque génération maudira la précédente pour lui avoir légué
de tels fardeaux qui s’ajoutent aux siens !  
Les lois qui proviennent des théories et des spéculations scientifiques ont,
aux yeux des Humains une valeur inestimable, une véritable déification. Avec
la perspective de cette conception et le concours de notre appareil médiatique,
nous amplifierons à l’extrême leur confiance aveugle à l’égard de ces
dieux que sont la Science et la Technologie ! […] »

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