lundi 10 janvier 2011

Nadal, coup droit de revers


En introduction, je ne fais pas de citation de Montesquieu ou Tocqueville sur la séparation des pouvoirs, il est facile de s'y référer.
Que Jean-Louis Nadal, le procureur général de la Cour de cassation, s'exprime de manière aussi directe sur un sujet fondamental de toute structure (se voulant) démocratique est révélateur d'une situation particulièrement préoccupante.  Extraits :

Le scandale n'est-il pas plus grand quand ces protestations politico-corporatistes sont relayées au plus haut niveau, au mépris du fondamental principe de séparation des pouvoirs ?

Jean-Louis Nadal prône une réforme où le Conseil supérieur de la magistrature, organe indépendant, serait seul maître de la procédure, alors qu'actuellement le ministre de la Justice propose les candidats et que le chef de l'État dispose après avis consultatif du CSM.

Il a estimé que la réforme était inéluctable après des arrêts récents de la Cour européenne des droits de l'homme concluant que le procureur français ne pouvait pas être vu comme une autorité judiciaire.

Tennistiquement parlant, c'est un revers pleine ligne. L'arbitre (l'Europe) pourrait confirmer le point.
Amis sportifs et juristes, à vos tablettes.

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