vendredi 5 novembre 2010

Pensez-vous?


Récemment j'ai eu une conversation avec une amie sur le sujet de la pensée et des pensées. De cet échange sont sorties des questions concrètes comme :
La pensée, c'est quoi?
Peut-on ne pas penser?
Qu'est-ce qu'être conscient?
Où est la méditation par rapport à la pensée?
 Et le lendemain, elle m'envoie un message avec :
"A quand un tutoriel sur "Comment ne pas penser ?"  
Intéressante question! Passionnante, sans doute, puisqu'elle fait l'objet d'études, de recherches, d'écrits, de privations depuis que l'homme sait qu'il pense. Ou à peu près.
On souffre tellement de trop penser, ou de ne pas maîtriser ses pensées, ou de ne pas faire la différence entre une pensée et une émotion...


Alors je lui propose ci-dessous (cliquez sur plus d'infos), et je vous propose aussi, ce texte de Krishnamurti, en espérant aider à trouver un début de réponse à la question (Le texte étant assez long et sous forme d'entretien, les caractères gras ont été ajoutés pour donner des repères de lecture).





Nous aurions tout intérêt à examiner les liens existant entre religion et vie quotidienne, et à nous demander si elle existe - ou non – cette dimension défiant toute description, cet état où l'esprit transcende toute notion de temps. On peut appeler cela l'illumination, la réalisation de la vérité suprême. L'esprit humain pourra-t-il jamais rencontrer cette chose indéfinissable qui est incorruptible, qui n'émane pas de cet esprit humain ni de sa pensée, qui existe forcément, et qui donnera à la vie un parfum, un charme, une beauté inimitables?
Il suffit de suivre l'itinéraire de l'homme à travers l'histoire, pour s'apercevoir qu'il n'a cessé de chercher, par toutes sortes de voies diverses, un ailleurs, quelque chose qui transcende la vie ordinaire, le monde d'ici-bas. Il a tout essayé, le jeûne, la mortification, il s'est livré à toutes sortes de pratiques névrotiques, vénérant les héros de légende, se soumettant à l'autorité de ceux qui disaient: « Suis-moi, je connais le chemin. » L'homme, en Orient comme en Occident, s'est toujours interrogé sur ces questions. Les intellectuels, les philosophes, les psychologues et les psychanalystes considèrent cette attitude comme une quête névrotique totalement dénuée de valeur. A leurs yeux, c'est de l'hystérie, de la comédie, c'est une chose à éviter à tout prix. Et parce qu'ils voient autour d'eux toutes sortes d'inepties revendiquées au nom de la religion, toutes sortes de comportements incroyables, sans raison logique ni base solide, ils préfèrent s'adresser à des individus prêts à se conformer aux schémas établis, ou qui leur paraissent justes. Vous avez sans doute été témoin de nombreux exemples de ce type.
Mais l'intellect ne représente qu'une partie de notre vie. Certes, il a droit à une place normale, mais, partout dans le monde, les hommes ont toujours accordé une énorme importance à l'intellect, à l'aptitude au raisonnement, à la logique, à la capacité de fonder leur action sur la raison et la logique. Or les êtres humains ne sont pas de simples entités intellectuelles, des êtres complexes à tout point de vue.
L'homme - vous l'aurez sans doute remarqué - est à la recherche de quelque chose qui soit à la fois rationnel et porteur d'un sens profond qui ne doive rien à l'intellect ; et il poursuit cette quête depuis les temps les plus reculés. La religion établie, elle, est un commerce, un vaste mécanisme visant à conditionner l'esprit humain en fonction de certaines croyances, de certains dogmes ou rituels et de certaines superstitions. C'est un commerce très lucratif, auquel nous adhérons parce que nos vies sont tellement creuses. Notre existence n'a ni grâce ni beauté, nous avons donc soif de légendes romanesques et mystiques. Et nous vénérons les légendes, les mythes, mais tous les édifices - d'ordre matériel ou psychologique - que l'homme a bâtis n'ont absolument aucun lien avec l'ultime réalité.
Qu'est-ce donc qu'un esprit qui s'est libéré de tout le poids d'effort porté par les hommes, qui s'est délesté de tout ce qu'a créé l'homme dans sa quête de ce qu'il nomme réalité? Nous abordons ici l'une des choses les plus difficiles à mettre en mots. Certes, les mots sont indispensables, mais la communication ne passe pas que par les mots, elle est aussi non verbale. Autrement dit, il faut que l'orateur et vous-même vous interrogiez en même temps, à niveau égal, avec la même intensité. Alors une communion est possible entre l'un et l'autre. Nous essayons de communier, non seulement de façon non verbale, mais aussi à travers les mots, autour de cette question immensément complexe, ce qui suppose de. faire preuve d'une pensée lucide et objective, mais aussi d'aller au-delà du seuil de la pensée.
La méditation n'est pas faite pour les individus immatures. Certes, ils peuvent jouer à méditer, ce qui est très répandu de nos jours: on s'assoit en lotus, on respire d'une certaine façon, on reste en équilibre sur la tête ou on ingère des drogues, tout cela dans le but de faire une expérience originale. Ce n'est ni par les drogues, ni par le jeûne, ni par un quelconque système que l'on peut rencontrer l'éternel, l'absolu qui défie le temps. Il n'existe aucun raccourci pour y accéder. Il faut travailler dur: il faut prendre conscience, et ce, sans la moindre distorsion, de ce qu'on fait, de ce qu'on pense. Ce qui suppose une grande maturité, pas celle qui vient avec l'âge, mais celle qui fait que l'esprit est capable d'observer vraiment, de voir le faux pour ce qu'il est, de voir le vrai au sein du faux, de voir la vérité en tant que telle. C'est cela, la maturité, que ce soit sur la scène politique, dans le monde des affaires ou dans vos relations.
Le mot méditation vous est sans doute familier, peut-être avez-vous lu des choses à ce sujet, ou suivi les pas d'un gourou qui vous disait ce qu'il y avait à faire. J'aimerais tellement que vous n'ayez jamais entendu ce mot, car c'est alors en toute fraîcheur d'esprit que vous vous interrogeriez. Certaines personnes vont en Inde, mais j'ignore pourquoi elles y vont ; la vérité n'est pas là-bas - le romanesque, oui, mais le romanesque n'est pas la vérité. La vérité est là où vous êtes. Elle ne se trouve pas dans quelque pays étranger, elle est là où vous êtes. La vérité, c'est ce que vous faites en ce moment même, c'est la façon dont vous vous conduisez. Elle est là, elle n'a rien à voir avec le fait de se raser le crâne ni avec toutes ces stupidités auxquelles l'homme s'est toujours livré.
Mais pourquoi méditer? Ce mot signifie peser, réfléchir, examiner, percevoir, être lucide. Pour voir les choses en toute lucidité, sans aucune distorsion, il faut être pleinement conscient de son environnement, de son conditionnement. En avoir simplement conscience, sans vouloir le changer, le modifier, le transformer ou s'en affranchir, mais observer, c'est tout. Et tout en observant, voir clairement et sans aucune distorsion tout le contenu de sa conscience - là commence et finit la méditation. Le premier pas est aussi le dernier.
Pourquoi méditer, et qu'est-ce que la méditation? S'il vous est arrivé de regarder par la fenêtre le matin, de voir la beauté extraordinaire de la lumière matinale, des montagnes au loin, et de la lumière sur l'eau, et d'observer, sans le moindre mot, sans vous dire: « Comme tout cela est beau! », si vous avez su observer de manière absolue, en étant totalement attentif dans cette observation, cela n'a pu se faire que grâce au silence absolu de votre esprit. Sinon, on ne peut ni observer ni écouter. La méditation, c'est donc cette qualité d'attention et de silence total qui envahit l'esprit. Ce n'est qu'alors que l'on peut voir la fleur, toute sa beauté, sa couleur, sa forme, ce n'est qu'alors que s'abolit la distance qui vous sépare de la fleur. Non que l'on s'identifie pour autant à la fleur, mais l'élément de temps, la distance entre vous et l'objet disparaissent. Et l'on ne peut observer de manière claire et lucide que lorsque l'observation est non verbale, impersonnelle, mais attentive, et que ce centre qu'est le « moi » a disparu. Voilà ce qu'est la méditation.
Mais la question de savoir s'il existe une observation sans distorsion, sans intervention du langage ou de la mémoire sous forme de « moi », soulève énormément d'interrogations. Car cela suppose que toute interférence de la pensée dans l'observation soit impérativement exclue. Il faut donc observer sans qu'interfère la moindre image dans notre relation à l'autre, il faut observer l'autre en faisant abstraction de toutes les images que nous nous sommes forgées à son propos. J'ignore si vous avez déjà essayé. L'image, c'est « vous », ce « vous » qui a accumulé diverses impressions, diverses réactions au sujet de l'autre ; voilà de quoi est faite l'image que vous avez de lui, et qui vous sépare de lui. Cette division est source de conflit. Mais lorsque toute image est absente, vous pouvez observer l'autre avec une qualité d'attention totale, imprégnée d'amour, de compassion, et donc exempte de tout conflit. Voilà en quoi consiste l'observation sans l'observateur. C'est de la même façon qu'il faut observer une fleur, par exemple, et tout ce qui nous entoure, sans nous en dissocier, car cette division sous-entend le conflit, et tant que la pensée aura cette importance, cette division persistera. Or, pour la plupart d'entre nous, la pensée, son mouvement, son processus, son activité ont beaucoup d'importance.
La question qui se pose est donc celle-ci: la pensée peut-elle être contrôlée? Faut-il contrôler la pensée, afin de lui interdire toute interférence, tout en la laissant fonctionner là où elle est utile? Qui dit contrôle dit répression, voie toute tracée, soumission à un modèle, imitation, conformisme. On vous a entraîné dès la plus tendre enfance à tout contrôler, et le monde moderne répond à cela en disant: « Je refuse tout contrôle, je veux agir à ma guise. » Loin de nous l'idée qu'on puisse faire tout ce qu'on veut - c'est absurde. Mais ce système de contrôle omniprésent est tout aussi absurde. Le contrôle n'existe que lorsque la compréhension fait défaut. Lorsqu'on perçoit les choses en toute lucidité, tout contrôle est superflu. Si mon esprit voit clairement comment la pensée interfère, les divisions qu'elle provoque immanquablement, s'il voit qu'elle fonctionne toujours dans le champ du connu, cette observation même empêche la pensée d'exercer son contrôle.
Étymologiquement, discipline signifie l'acte d'apprendre: ce n'est pas une soumission mécanique, comme dans l'acception actuelle du terme. Ce dont il est ici question, c'est au contraire d'un esprit libre de tout contrôle et capable d'apprendre. Dès lors qu'on apprend, toute forme de contrôle est superflue. Autrement dit, apprendre, c'est agir. Tout esprit désireux d'explorer la nature de la méditation est forcément toujours en train d'apprendre, et cet apprentissage permanent suscite un ordre qui lui est propre. L'ordre est nécessaire à la vie. L'ordre, c'est la vertu. En termes de comportement, l'ordre est synonyme de droiture. Ce n'est pas l'ordre forcé, dicté par la société, par une culture, un milieu, ou par la contrainte ou l'obéissance. L'ordre ne consiste pas à suivre un chemin tout tracé. Il naît de votre compréhension du désordre, non seulement au-dehors, mais aussi en vous-même. Il naît de la négation du désordre. Nous devons donc prendre acte du désordre qui règne dans notre vie, de nos contradictions internes, de nos désirs antagonistes qui font que nous disons une chose et en faisons une autre, tout en songeant à une troisième. C'est en examinant le désordre, en le comprenant, en y étant attentif, c'est en ayant une conscience sans choix du désordre que l'ordre advient, naturellement, aisément, sans effort. Cet ordre-là est une nécessité absolue.
La méditation est un processus inscrit dans notre vie, grâce auquel nos relations mutuelles sont claires et dénuées de conflit. La méditation consiste à comprendre la peur, le plaisir. La méditation, c'est cette chose qui s'appelle l'amour, c'est être affranchi de la mort, c'est la liberté d'affronter les événements en étant absolument seul. C'est l'un des aspects primordiaux de l'existence, car si l'on est incapable, intérieurement, psychologiquement, de faire front en toute solitude, on n'est pas libre. Cette solitude n'a rien d'un isolement, d'un repli sur soi à l'écart du monde. Cette solitude éclot dès lors que l'on renie - non en paroles, mais en actes authentiquement vécus - tout ce à travers quoi l'homme a exprimé sa peur, son plaisir, et sa quête d'un absolu qui transcende la routine quotidienne de l'existence.
Si vous êtes parvenu jusque-là, vous verrez que seul l'esprit qui ne se nourrit d'aucune illusion, qui n'est inféodé à personne et qui s'est donc libéré de toute autorité, peut franchir ce seuil. Seul un tel esprit peut savoir s'il existe ou non un état qui défie toute notion de temps.
Il est capital de comprendre le problème du temps, pas le temps chronologique du quotidien, qui est relativement simple et clair, mais le temps psychologique, le temps du projet, du « demain »: « Demain... je deviendrai quelqu'un » ou: « Je vais progresser, je vais réussir. » Toute cette notion de progrès, toute cette vision du temps comme trajet d'un point à un autre, n'est-elle qu'une invention de la pensée? Entre le char à bœufs et l'avion à réaction, le progrès est indéniable, mais d'un point de vue psychologique, l'idée de progrès, l'idée d'un « moi » devenant meilleur, de plus en plus noble, de plus en plus sage, est-elle fondée? Le « moi », qui n'est autre que le passé, le « moi » qui a accumulé tant de choses - insultes, flatteries, douleur, savoir, souffrance - peut-il progressivement accéder à un état plus satisfaisant? Pour passer de la situation présente à une autre - meilleure – il faut du temps. Pour devenir, il faut du temps. Mais peut-on vraiment devenir? Allez-vous vraiment devenir meilleur - le « moi » gagnant en noblesse, en qualité, et n'ayant plus de conflits? Le « moi », c'est l'entité qui sépare le « moi » du « non-moi », le « nous » du « eux », le « moi » américain du « moi » indien ou russe, et ainsi de suite. Le « moi » peut-il donc devenir meilleur? Ou ne faut-il pas plutôt que ce « moi » cesse définitivement d'exister, qu'il cesse à jamais de penser en termes de progrès ou de devenir? Admettre le mieux et le plus revient à nier le bon et le bien.
La méditation, c'est la négation totale du « moi », de sorte que l'esprit ignore à jamais le conflit. L'esprit qui est sans conflit ne vit pas cet état de paix comme un simple répit entre deux conflits - il est totalement libéré de tout conflit. Et cela fait partie de la méditation.
Dès lors qu'on a compris le temps psychologique, un nouvel espace s'ouvre à l'esprit. Avez-vous remarqué à quel point nous manquons d'espace? Nous vivons au sein de grandes villes, dans des espaces pas plus grands qu'un mouchoir de poche, et si nous devenons de plus en plus violents, c'est parce que nous avons physiquement besoin d'espace. Avez-vous également remarqué le peu d'espace dont nous disposons, sur le plan intérieur, psychologique? Notre esprit est submergé par un trop-plein d'imaginaire, de choses apprises, par diverses formes de conditionnement, d'influences, de propagande. Nous sommes envahis par toutes ces notions que l'homme a conçues, inventées, envahis par nos propres désirs, nos quêtes, nos ambitions, nos peurs, etc. et l'espace finit donc par se faire rare. La méditation, pour peu qu'on aille au fond des choses, est la négation de tout cela, de sorte que dans cet état d'attention s'ouvre un vaste espace illimité. Alors l'esprit est silencieux.
Peut-être certains parmi vous se sont-ils laissé persuader qu'il fallait se plier à une discipline méditative, à une pratique visant à rendre l'esprit silencieux, et que, pour atteindre l'illumination, il fallait obtenir ce silence. On donne à cela le nom de méditation, mais cette forme-là de méditation est une absurdité totale, car toute pratique suppose une entité qui pratique, et qui finit par devenir de plus en plus mécanique, donc de plus en plus limitée, insensible, émoussée. Mais pourquoi pratiquer? Et pourquoi faudrait-il laisser quelqu'un d'autre s'interposer entre vous et votre recherche? Pourquoi laisser les prêtres, ou le gourou, ou votre livre saint s'insinuer entre vous et ce que vous cherchez à découvrir? Est-ce par peur? Est-ce parce que vous avez besoin d'encouragements? Est-ce parce que vous avez besoin de pouvoir compter sur quelqu'un quand l'incertitude vous étreint? Et lorsque, dans votre incertitude, vous vous appuyez sur un autre pour vous rassurer, celui que vous choisissez, vous pouvez en être sûr, partage la même incertitude, même s'il se dit très sûr de lui. « Moi, je sais, j'ai atteint le but, je suis la voie, suis-moi », dit-il. Prenez garde à celui qui dit savoir.
L'illumination n'est de nulle part. On ne peut la localiser dans un endroit précis. Il n'y a qu'une seule chose à faire - comprendre le chaos, le désordre au sein duquel nous vivons. C'est en comprenant cela que l'on obtient l'ordre et qu'advient la clarté, la certitude. Et cette certitude n'a rien d'une invention de la pensée, cette certitude, c'est l'intelligence. Et lorsque tout est là, que l'esprit voit tout cela très clairement, alors la porte s'ouvre. Et ce qui se trouve au-delà du seuil ne peut être nommé, ni décrit, et quiconque le décrit ne l'a en fait jamais vu. On ne peut, pas mettre en mots cette chose-là, car le mot n'est pas la chose, la description n'est pas l'objet décrit. Tout ce que l'on peut faire, c'est être totalement attentif à ses relations, voir que l'attention n'est possible qu'en l'absence d'image, avoir une vision d'ensemble de la nature du plaisir et de la peur, et voir que le plaisir n'est pas l'amour, que le désir n'est pas l'amour.
Et il faut découvrir tout cela par ses propres moyens - personne ne peut vous donner la voie à suivre. Toutes les religions disent depuis toujours: tu ne tueras point. Pour vous ce ne sont que des mots, mais si vous prenez les choses au sérieux, alors il faut que vous trouviez quel sens ils prennent pour vous. Ce qui a été dit dans le passé peut être vrai, mais cette vérité, ce n'est pas votre vérité. Vous devez découvrir, vous devez apprendre ce que cela signifie de ne jamais tuer. Cela devient alors votre vérité, et c'est une vérité vivante. Il vous faut, de même - sans passer par un intermédiaire, ni par une pratique ou un système inventés par un autre, sans passer par la soumission à un gourou, à un maître ou à un sauveur – voir vous-même où est le vrai, où est le faux, et découvrir par vos seuls et uniques moyens comment vivre une vie d'où toute dissension est exclue. La méditation est faite de tout cela.
San Francisco, le 18 mars 1973

4 commentaires:

  1. Suis venue à bout de ce très long texte...il y a beaucoup de choses vraies là-dedans. Au fond, je crois surtout qu'il aurait fallu samedi s'accorder sur le mot "pensée" avant tout autre débat!!!! En tout cas, texte très intéressant, merci de l'avoir posté.
    H

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  2. Ou, peut-être, qu'il est très difficile de définir la pensée positivement (simple processus de perception?)et qu'elle ne peut être appréhendée ou même exister que par son contexte. Par exemple, que se passe-t-il si l'esprit ne perçoit strictement rien (dans l'obscurité totale, sans repère, aucun bruit, aucun stimuli pendant une longue période)? :)

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  3. Est-ce que c'est là ce qu'on appelle le coma ?
    K

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  4. ou peut-être le sommeil (au moins pour certaines parties)?

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